Télécharger le document PDF
Le mulching (ou paillage)
Dans la nature, la terre n’est jamais à nu, elle est toujours recouverte de feuilles mortes, de débris de branchages. Pour ne pas laisser le sol à nu, le jardinier a recours au paillage (mulch / mulching). Cette technique consiste à recouvrir le sol de matériaux organiques, minéraux ou plastiques pour le nourrir et/ou le protéger.
Le paillage facilite considérablement la tâche du jardinier. Il permet tout d’abord de limiter les arrosages en agissant comme une barrière freinant la déshydratation induite par le vent et le soleil. Il ralentit l’évaporation au pied des plantes et retient l’humidité du sol. Les arrosages seront ainsi espacés.
Ensuite, le mulch limite la présence de mauvaises herbes et par conséquent le désherbage. Il empêche la lumière d'atteindre la surface du sol, ce qui prive les adventices (mauvaises herbes) de l’énergie solaire dont elles ont besoin pour germer ou pour se développer. Vous n’aurez presque plus besoin de biner.
Nourrir la terre
En se décomposant, les végétaux employés en paillis fertilisent le sol et viennent ainsi apporter les nutriments utiles au bon développement et la bonne santé de vos plantes. Pensez que plus votre paillis est fin, plus la décomposition est rapide et plus l’apport de nouvelles matières fréquent.
Il protège également le sol des aléas climatiques et évite le phénomène de battance (tassement de la terre sous l'action de la pluie) des sols argileux. Vous évitez donc la formation d'une croûte imperméable en surface qui empêcherait l'eau des prochaines pluies ou arrosages de s'infiltrer. Il régule également la température du sol en limitant les écarts de température (jour/nuit), et en favorisant le maintien de la chaleur au printemps et en automne, et au contraire en maintenant une certaine fraîcheur pendant la saison estivale. Enfin il protègera du froid hivernal les bulbes et les racines des plantes sensibles. Il est particulièrement indiqué d’augmenter l’épaisseur de votre paillis au pied des plantes semi-rustiques – supportent jusqu’à -5 ̊c –telles les agapanthes ou les alstromères, vous les isolerez du gel et elles vous paieront en retour de belles floraisons estivales sans qu’il soit nécessaire de les replanter.
Dernier avantage et non des moindres, vous donnerez à vos plates-bandes un aspect plus soigné.
Il existe quelques inconvénients bien minimes par rapport aux avantages, mais mieux vaut en tenir compte.
Les végétaux paillés ne peuvent se ressemer naturellement. Les graines de mauvaises herbes ne passent pas, mais celles de vos nigelles de Damas ou de vos calendulas non plus.
Le mulch peut entraîner aussi une hausse de la population d’escargots et de limaces, particulièrement si le temps est humide. Il peut aussi en cas d’été pluvieux faire pourrir les plantes sensibles à l ‘humidité. Par ailleurs, réservez les écorces et aiguilles de pins aux plantes de terre de bruyère (azalées, hortensias, rhododendrons). Ce type de mulch acidifie le sol.
Enfin, n’utilisez pas de paillis de thuyas, leur décomposition est trop lente, réservez-le pour les allées.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans L’Echo de Février-Mars 2015.
Garden Consulting et Coaching