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Le mulching (suite)
Vous connaissez tous les avantages du paillis pour votre jardin : désherbage, arrosage, engrais naturel, température (voir L’Echo Décembre 2014-Janvier 2015, p. 21), voici maintenant quelques conseils d’utilisation et les matériaux qui sont à votre disposition.
Des gestes simples à réaliser
Tout d’abord, il faut appliquer le paillis sur une terre exempte de mauvaises herbes, car elles sont capables de le traverser : vous devez donc d’abord désherber! Le paillage n’est pas un désherbant. Ne paillez pas en période de gel, vous allez emprisonner le froid et allonger la période de réchauffement. Prenez garde à ne pas recouvrir le collet (point de séparation entre la tige et les racines d'un végétal) des plantes afin d’éviter leur pourriture. Enfin, soyez généreux, posez-le en couche épaisse (8/10cm).
L’automne est la période idéale pour cette opération, à la sortie de l’hiver, le sol aura une excellente texture et une fertilité élevée. Au printemps, il est conseillé de l’incorporer au sol pour éviter que le paillis ne devienne un véritable palace pour les limaces et les escargots. En été, avant les grosses chaleurs, épandez le mulch sur sol humide ; l’idéal est de l’appliquer après une bonne pluie. Pensez à le ratisser en période de sécheresse prolongée, afin de laisser la pluie pénétrer le sol. Paillez de préférence les végétaux les
plus exigeants en eau : delphiniums, pétunias, dahlias, chrysanthèmes, fraisiers et tomates...
Le terme paillage dérive évidemment de paille, mais de nombreux autres matériaux organiques ou minéraux sont utilisés à cet effet. Si votre jardin est dit contemporain, utilisez plutôt un paillis minéral (ou inerte). Il est plus durable qu’un paillis végétal, car il ne se décompose pas. Pour cette raison, il s'avère généralement plus économique. En revanche, il n'améliore pas la fertilité du sol et retient moins l'humidité. Il est aussi intéressant pour les rocailles.
Vous pouvez utiliser de l’ardoise réduite en morceaux , de la brique pilée qui apporte une certaine couleur ou bien des galets. Le verre broyé et poli, aussi appelé Cassin, peut convenir pour de petites surfaces (patio, jardinière, bac...), qu'il mettra en valeur en réfléchissant légèrement la lumière du soleil.
Les meilleurs paillis restent ceux d’origine végétale. Ils sont biodégradables et présentent le gros avantage de nourrir le sol : en se décomposant, ils apportent de l'humus, riche en matière organique. Revers de la médaille : comme ils se dégradent, il faut les remplacer régulièrement.
Le plus commun est constitué d’écorces broyées. Il est facile à trouver et assez esthétique. Il existe sous forme colorée, si vous aimez les contrastes de couleur. Compost, tonte de gazon, terreau de feuilles, paillettes de lin... sont également possibles. Enfin, vous pouvez essayer le carton. Il est économique, très efficace contre les mauvaises herbes, mais pas décoratif. Pour pallier cet inconvénient, il suffit de le recouvrir d’une fine couche d’un autre paillis qui lestera le tout. Veillez à retirer les matériaux non biodégradables comme les agrafes et le ruban adhésif et à faire se chevaucher les feuilles afin qu’aucune mauvaise herbe ne puisse pousser.
Il ne vous reste plus qu’à essayer, car l’essayer c’est l’adopter.
Garden Consulting et Coaching